Un témoin travaillant à l'aérodrôme de Lasbordes à l'Est de Toulouse, a affirmé lors de son audition à la justice, avoir très bien perçu le passage d'un avion de chasse. Il a essayé de le voir, mais la couverture nuageuse au-dessus de lui ne le permettait pas. D'autres témoins sur Toulouse en cru reconnaître le passage d'un tel avion.




C'est à Pamiers, que plusieurs témoins ont pu le voir. Mme Tournier l'a vu passé zigzagant juste au-dessus de l'Ariège à côté de laquelle elle habite. Son audition donne des détails surprenant sur l'allure du vol de cet avion de chasse.





Il n'allait pas très vite au-dessus de la rivière, mais il s'est élevé comme un avion de chasse en allant plus loin au Sud. Lors de son audition, le SRPJ n'a pas voulu en savoir plus.



Après avoir examiné 28 photos d'exemples de modèle différents que nous lui avons soumis, Mme Tournier a reconnu l'allure de son avion sur deux de ces photos. Il s'agit d'un Alphajet au couleur vert-marron militaire.

L'Alphajet est un avion de chasse très maniable, qui a effectivement la possibilité de descendre sous les 200 km/h, voir 160 km/h avec un réservoir non rempli. Son intention de survoler à basse altitude l'Ariège inquerait qu'il cherchait à éviter les couvertures radar.


Y-avait-il un Alphajet dans le ciel de cette région, ce vendredi 21 Septembre 2001 ?

Oui... il y en avait un et la justice en avait la preuve dans le dossier judiciaire !

C'est l'aérodrome civil de Tarbes qui le mentionne.



Il a capté en vol son signalement radio mais n'a pas su d'où et où il allait. Son code radio est "CARCUA". Des militaires de l'Armée de l'Air nous ont indiqué que ce code correspondait à une petite série d'avion de chasse Alphajet de la base de Cazaux.

Version Alphajet Armé de Missiles pour Combat Rapproché Escorte et Transit.

A 10H12, il a été en fait repéré par la couverture radar de Tarbes. Cela signifie qu'il a pu être à plusieurs dizaine de km de Tarbes et même très proche de Toulouse.
Tarbes a fourni ces vols du 21 Septembre, pas Blagnac. Et côté militaire, même si Francazal a fourni un listing, leur liberté d'informer à ce niveau ne garantit aucune réponse fiable sur cette présence d'un Alphajet près de Toulouse.
A 10H12, il lui fallait encore 6 minutes avant d'être perçu par le témoin de Lasbordes. Une distance minimale de 18 km (à 180 km/h) jusqu'à 80 km (900 km/h) a pu être parcourue entre le point de repérage dans l'orbite radar de Tarbes et la ville de Toulouse.



Si cet Alphajet venait de sa base militaire d'attache de Cazaux, près de Bordeaux, son trajet Cazaux-Toulouse pourrait être en limite de bordure de la couverture radar de Tarbes et expliquer qu'il a tout de même été capté par Tarbes sans qu'il comptait l'être.
En général, les avions militaires ne s'arrangent jamais pour être repérable bêtement dans une zone radar civile.



Parmi les photos sélectionnées par la témoin de Pamier, un Alphajet était effectivement équipé de missiles.



Ces missiles peuvent être des leurres d'entraînement ou des versions inoffensives de dissuasion lors d'Escort de personnalité en avion. Mais ils peuvent être aussi armés.


Le témoignage de Mme Delfour est surprenant... mais pas aussi délirant puisqu'il pourrait compléter l'explication sur la présence d'un Alphajet juste avant





La présence d'un hélicoptère de type Ecureuil allant à la même vitesse que deux avions militaires n'est pas inconcevable si ces avions militaires peuvent descendre facilement à leur vitesse. Pour les Alphajets, c'est le cas. 230 km/h c'est la vitesse de croisière d'un Ecureuil, mais c'est aussi une vitesse lente très accessible pour un Alphajet. Avec ses 12 m de long, ces avions sont d'une longueur très proche de celle de l'Ecureuil. Ils ne paraissent pas disproportionnés.
Leur vol en formation est bien sûr très remarquée. Comme pour l'Alphajet qui correspondrait le mieux à la vision de Mme Tournier, comme pour l'Alphajet de code CARCUA, les alphajets de Cazaux sont pour la plupart vert-marron.