Le témoignage du pilote gendarme Thierry Chapelier sur son tout premier vol en hélicoptère, juste après l'explosion d'AZF, depuis la base de Francazal, contient cette surprenante information concernant le décollage d'un avion de ligne depuis Blagnac à 10H35.



Il affirme avoir averti Blagnac de la dangerosité pour l'avion de ligne de décoller en passant près d'AZF à 10H35... mais la tour de contrôle de Blagnac, au contraire, lui demande de s'écarter et laisse partir l'avion qui finalement fera un virage vers le nord bien avant d'atteindre le pôle chimique et la zone que survolait l'hélicoptère du pilote gendarme.
Savait-on déjà à Blagnac, à 10H35, 17 minutes après l'explosion que la catastrophe était terminée, que tout était fini, que seul AZF était concerné par l'élément le plus spectaculaire, que tous les témoins qui avaient entendu l'onde de choc comme une explosion à proximité d'eux avaient affolé les services de secours pour rien ? Pourquoi Blagnac était déjà aussi bien informé sur l'échéance de cette catastrophe dont les Toulousains se relevaient à peine ?
L'exemple du 11 Septembre 2001, dix jours avant, n'a pas eu la moindre incidence sur cette tour de contrôle de Blagnac, qui a fait partir un avion de ligne dans le quart d'heure après l'explosion principale.
Pourquoi cette assurance ? L'hypothèse Al Qaida était déjà écartée un quart d'heure après l'explosion de l'usine !

Ce don divinatoire de la tour de contrôle de Blagnac est en fait encore plus impressionnant que celui du Procureur Michel Bréard !


Michel LITIQUE, travaille à Purpan le 21 Septembre 2001 au moment de l'explosion m'a fourni, le 21 Mai 2005, un témoignage par écrit qui confirme l'envol d'un avion quelques minutes après l'explosion :

Je me trouvais dans le pavillon Lefebre de Purpan le matin de l'explosion. J'étais au 2ème étage du bâtiment. Je n'ai perçu qu'un seul événement mêlant un gros "boum", des fortes vibrations et des plâtres sont tombés. Mais les vitres ne se sont pas cassées.
Après être sorti du bâtiment, quelques minutes après entre 5 et 10 minutes, j'ai vu un avion venant de l'aéroport et passant au-dessus de mes bâtiments voler très bas. L'avion était gros, genre cargo, de couleur plutôt grise.
J'ai eu l'impression qu'il a fait demi-tour dans la minute qui a suivi.

L'avion de ligne ne serait-il pas en fait un avion militaire gris ?
Le demi-tour évoqué par le témoin correspondrait bien au virage brutal de l'avion observé par le pilote gendarme juste au Nord du pôle chimique. A la distance d'observation du témoin, à plus de 5 km, un tel virage vers l'Est avant le pôle chimique peut effectivement ressembler à un demi-tour.

Pourquoi cet avion militaire a-t-il pris cette initiative de s'envoler alors que la catastrophe venait d'avoir à peine d'avoir lieu et était forcément connue de toutes les autorités ?
Pourquoi cette urgence contre l'avis même du pilote gendarme qui estimait un décollage dans le couloir aérien passant au-dessus d'AZF très hasardeux. Les fumées de l'explosion partaient vers le Nord-Ouest légèrement plus à l'Ouest que le couloir aérien mais exposait tout de même un décollage à quelques risques surtout sans connaître l'étendue réelle de la catastrophe et les risques qui pouvaient perdurer dans tout le pôle chimique salement touché après 15 minutes.

Les militaires ont officiellement détruit les trajectographies de leurs vols ce jour du 21 Septembre. Ces trajectographies ont été étrangement réclamées très tardivement par la justice et quelques rares parties civiles.

On n'en saura pas plus sur les vols militaires... aucune collaboration du Ministère de la Défense jusqu'à aujourd'hui n'est venu fournir le moindre document permettant de vérifier les informations aériennes déposées. Seul, le pilote gendarme Thierry Chapelier a pu fournir, à la suite de son vol en hélicoptère quelques minutes après la catastrophe, un témoignage précieux et pourtant resté dans l'oubli. Il n'avait pas, selon lui, d'appareil photo ou vidéo bien qu'il était accompagné par 3 autres gendarmes. Ces 3 gendarmes n'ont jamais été interrogés par la justice pour compléter son témoignage. J'ai pu rencontrer le 18 Septembre 2005, ce pilote à Nîmes et discuter avec lui de ces événements. Intéressé par ma copie vidéo de l'hélicoptère AS 350 filmé pendant 3 secondes par M6-Toulouse, il n'a pu me donner une explication sur le fait que pour lui il n'y avait aucun autre hélicoptère que le sien en vol pendant son propre vol d'environ 15 minutes. Mais il n'était pas sûr de l'heure exacte de son décollage qui avait pu arriver entre 10H25 et 10H30. C'est pourquoi, il n'est pas impossible que ni le Cessna qui était déjà au-dessus du CHU de Rangueil une minute après l'explosion, ni l'AS 350 mystérieux qui a été filmé vers 10H26 fuyant vers l'Ouest de Toulouse, aient réussi à disparaître de son espace aérien avant 10H28. En revanche la tour de contrôle de Francazal, elle, savait des choses et n'a jamais fourni le moindre document.

Lors de mon entretien avec ce gendarme qui a duré plus d'une heure, j'ai réalisé un enregistrement sonore sauvage MP3 de mauvaise qualité pour ne pas perdre une miette de ses informations. Destiné uniquement à mon travail d'investigation et respectant un minimum la confiance que ce pilote gendarme avait eu de me rencontrer en 2005, je ne l'ai jamais diffusé ou mentionné à l'extérieur. Le 26 Juillet 2006 lors d'une perquisition et une garde à vue de l'OCRB basées sur l'affaire du Groupe AZF3, affaire de menace d'empoisonnement contre des groupes alimentaires démarrée en Juillet 2004, cet enregistrement sonore a été repéré parmi six autres par l'OCRB. Ces enregistrements et ma possession des pièces judiciaires de l'affaire AZF-Toulouse, ont déclenché deux incidents de procédure qui ont autorisé la saisie de tout mon matériel informatique. Les 7 enregistrements ont été copiés par l'OCRB sur un CD Rom mis sous scellés. En Novembre 2007, lors de mon audition au SRPJ de Montpellier pour m'expliquer sur l'existence de ces enregistrements sauvages, celui du pilote gendarme ne faisait plus partie du CD Rom ! Un autre enregistrement de bruits de couloir inintéressant que j'avais aussi stocké avait servi de remplacement. Cette audition, tout comme la garde à vue de quelques heures sur l'affaire AZF3, n'ont eu aucune suite contre moi. En revanche le matériel informatique ne m'a toujours pas été rendu depuis Juillet 2006. De ce côté, la justice était beaucoup plus friande de données informatiques enregistrées que pour les trajectographies aériennes du 21 Septembre 2001 !