Un témoin a relaté un fait étrange repéré 3 minutes avant l'explosion d'AZF. Il a eu connaissance d'une alerte donnée par le responsable du Bricomarché de Cugnaux pour évacuer son magasin. Voici un extrait de son témoignage déposé le 8 Avril 2004 (pièce D4462) :

C'est à la demande de madame P. que je viens vous relater la teneur d'un ensemble d'entretiens qui se sont déroulés en Octobre 2001 entre l'une de mes clientes Mme B et moi-même. Les lignes qui suivent sont écrites à partir de notes prises au moment des faits avérés.
Comme beaucoup de Toulousains, je doutais du caractère accidentel de l'explosion de l'usine AZF le 21 Septembre 2001. Ce jour-là, au moment de l'explosion, je me trouvais au premier étage du local sis au 41 de l'avenue Louis-Ariste Passerieu à Toulouse. C'est dans ce local que j'exerce mon activité professionnelle.
Au cours de diverses rencontres durant lesquelles les participants échangeaient leurs avis et leurs réflexions sur l'événement, un autre commerçant du quartier me rapporta qu'il avait entendu de la bouche d'une de nos clientes communes un propos qui ne manquerait pas de m'intéresser.
Je tentais donc de contacter madame B par téléphone et devais me contenter de leur laisser un message sur le répondeur téléphonique de son domicile.
Le 15 Octobre 2001, je la rencontrais dans ma pharmacie alors qu'elle venait se faire délivrer des médicaments. C'est à cette occasion qu'elle me rapporta s'être trouvée, en compagnie de son mari, dans le magasin Bricomarché de Cugnaux, le 21 Septembre 2001 et y avoir entendu, deux à trois minutes avant l'explosion, une annonce faite par haut-parleur demandant aux clients présents dans le magasin de se diriger vers la sortie car celui-ci allait fermer d'ici un quart d'heure.
Elle me rapporta également que, juste après l'explosion survenue alors que les clients présents dans ce magasin commençaient à se diriger vers les caisses et la sortie, elle avait entendu le directeur du Bricomarché s'exclamer : « C'est Toulouse ! », puis déclarer qu'il avait reçu des instructions de sa hiérarchie pour faire évacuer les personnes qui se trouvaient dans son magasin. Madame B me rapporta encore qu'elle était ensuite allé porter assistance à d'autres personnes, en état de choc, qui se trouvaient sur le parking du magasin. Pour finir, elle me dit avoir entendu parler d'une situation similaire dans un autre magasin du secteur sans savoir lequel.

Je trouvais ces propos effectivement très intéressants et, pour le moins dignes de curiosité.

Francis Bressolles

A Cugnaux se trouve la base aérienne militaire de Francazal. Les responsables de Bricomarché avaient-ils été informés par cette base voisine d'un danger imminent ?



Un employé du Domaine des Sables d'Auzun situés au Sud d'AZF et au sud de la zone des Ballastières a prévenu par téléphone la police à 7 h du matin qu'il avait constaté que vers 3 heures du matin un groupe d'individus inconnus avaient tenté de pénétrer le local municipal d'entrepôt de matériel situé impasse Palayre.

Voici la communication retranscrite par la police et fournie à la justice :





Cette simple déclaration a fait l'objet par la suite d'une série d'investigations menées à la fois par la police et également par les Renseignements Généraux.
Le chapitre IV-1 de cette page web sur le Rapport des RG décrit les surprenantes contradictions entre ces deux enquêtes parallèles et également le lien qui est fait avec la piste des R.G. qui a mis en cause l'employé d'AZF Hassan Jandoubi.