A la SNPE, la seule victime décédée du matin de l'explosion est Jacques Zeyen. Il était dans le bâtiment 290 et était dans le sas d'entrée situé à l'Ouest du bâtiment. Il allait vers la porte métallique extérieure du sas. Cette porte était équipée d'un système d'ouverture électrique. Les témoins l'ont retrouvé allongé par terre dans le sas sous la porte métallique, les pieds vers l'entrée extérieure, la tête vers le fond du sas et contre le côté gauche du sas.



Jacques Zeyen était blessé et a été transporté au CHU de Rangueil par une ambulance des pompiers en étant accompagné par un de ses collègues.
Deux témoignages de la découverte du blessé dans le bâtiment 290 ont été déposés D0128 et D0129. Jacques Zeyen est mort vers 13H15 dans le service de réanimation du CHU de Rangueil. Un examen très rapide du corps a été effectué par le docteur Danièle Alengrin et a conclu à une mort suite à un traumatisme crânio-encéphalique.

Mais de nombreuses questions se sont soulevées depuis le 21 Septembre 2001 notamment suite à des interrogations sans réponses de la part de sa fille Jennifer Zeyen.

- Les collègues de son père ont immédiatement vu qu'il avait eu les jambes très abîmées or l'examen du corps n'en parle même pas...pourquoi ?

- Un de ses collègues juste après le blast n'a même pas réalisé que Jacques Zeyen pouvait être entièrement sous cette porte complètement au sol et avait même commencé à marcher dessus en s'enlevant immédiatement car le blessé a heureusement bougé dessous. Le corps était dans le sas, la porte métallique était à l'extrémité extérieure du sas exposée au souffle. Comment est-il arrivé à cette posture aplati sous la porte, sans avoir pu réagir, sans la moindre trace de réflexe alors que cette porte a été arrachée de ses fixations au mur par le souffle et a été poussée vers le fond du sas avant de retomber entière par terre ?

- Le collègue qui accompagnait Jacques Zeyen dans l'ambulance des pompiers a constaté que cette ambulance a été retardée par un détour anormal ne correspondant pas au chemin le plus court depuis la SNPE. En effet depuis la sortie de la SNPE, le trajet via le chemin des Etroits le long de la Garonne et via le chemin des Canalets permet un accès au point haut du CHU de Rangueil en moins de deux minutes. Pourquoi avoir fait le grand détour par le Nord-Est du CHU Rangueil et avoir mis en péril la vie de Jacques Zeyen ? Un témoin habitant chemin des Canalets a pu emprunter le Chemin des Etroits avec sa Clio sans aucun problème 30 minutes après l'explosion. Ce n'est qu'à partir de 11H00 que les premiers ambulanciers se sont aperçus que les militaires barraient le Chemin des Etroits au niveau de l'ancienne usine de traitement des eaux et ceci même pour eux qui n'avaient qu'une minute pour monter à partir de là vers le CHU de Rangueil. Pourquoi les ambulances ont-elles été déviées par les militaires tout comme les autres automobilistes ?

- Jacques Zeyen bougeait encore et était très blessé dans le sas. Pourquoi avoir attendu si longtemps dans le bâtiment 290 qui se trouvait très près de la sortie de la SNPE ? Quel problème technique a empêché les secours de l'évacuer rapidement du site de la SNPE qui n'a eu ce jour là heureusement qu'une petite dizaine de blessés grave au total...?

- Jennifer Zeyen a pris des photos de son père à la morgue. Elle a constaté un impact étrange de la taille d'une pièce de 2 € derrière la tête juste au-dessus de la nuque qui ne correspond pas à la description du rapide examen par le docteur Danièle Alengrin. Personne n'a pu lui donner d'explication. Une semaine après la catastrophe, elle a porté plainte contre le responsable de la catastrophe auprès de la gendarmerie de sa ville de résidence mais aucun double de sa plainte ne lui a été communiqué lorsqu'elle est venue signer à la gendarmerie sa plainte transcrite chez elle par les gendarmes. Cette plainte n'apparaît pas dans le dossier judiciaire. Pourquoi ?

- Dès que Jennifer Zeyen, en 2006, a commencé à reparler de ces détails sur un forum internet et directement à des intervenants qui connaissaient les collègues de son père et qui s'identifiaient auprès d'elle en privé, un homme inconnu a commencé à la harceler au téléphone. Un autre homme, peut-être le même, s'est approché de ses deux enfants à la sortie de l'école. Par précaution Jennifer Zeyen a porté plainte auprès de la gendarmerie de son domicile et les harcèlements ont cessé.

Voilà le constat sur le terrain du SRPJ :




Voici le témoignage d'un de ses collègues :



Voici l'examen du corps et le seul document expliquant la mort de Jacques Zeyen.



Les mystères sur l'effondrement de la grande porte métallique à l'opposé du souffle de l'explosion d'AZF pourrait avoir une réponse grâce à cette image issu de la vidéo de la gendarmerie nationale prise par hélicoptère vers 13H45 le 21 Septembre 2001, soit moins de 3H30 après la catastrophe.



Le toit a subi de gros dégats en dehors de tous les points faibles habituellement soufflés sur les autres bâtiments. Ces dégats touchent aussi la partie inférieur du toit où se trouvent les piliers de soutènement.



Soit de très gros objets sont tombés sur ce toit, soit une explosion interne à provoqué l'expulsion partielle de la toiture.
Dans le premier cas, à cette distance du cratère, la SNPE n'aurait pas manqué d'avoir constatés la présence d'objets venant d'AZF et ayant percuter le toit. Même plusieurs jours aprçs la catastrophes, les constats précis étaient tout à fait possible. Or rien n'a été relevé de particulier si ce n'est les constats de destructions dues au souffle. Dans l'autre cas, la discrétion de la SNPE ne serait pas étonnante même si une explosion consécutive à l'arrivée du souffle pouvait expliquer ces dégats. Dans les deux cas, une étude sur les circonstances de l'apparition de tels dégats à proximité de la position du blessé grave Jacques Zeyen auraient dû être étudiées. Imaginer que de tels dégats aient pu provoquer la chute de la porte métallique dans le sens opposé au souffle quelques secondes avant l'explosion d'AZF et donc aient pu écraser brutalement M. Zeyen apparait tout à fait possible.

L'absence de toute enquête précise et complète sur les circonstances de l'écrasement de M. Zeyen n'en est que plus préjudiciable pour la vérité et pour la mémoire de la victime.



à suivre...


à suivre...