Voici sur une cartographie IGN réduite, la position de l'ensemble des témoignages déposés au cours de l'enquête.
Parmi ceux-ci, la carte met en valeur :

- les témoignages exploités par l'expert nommé détonicien Didier Bergues dans l'étude des bruits d'explosion,
- les témoignages qui ont été recuillis lors des auditions de témoins et qui ont été ignorés par l'expert,
- les attestations judiciaires de témoins déposées au cours de l'enquête aussi ignorées par l'expert.

Tous ces témoignages localisés seront repris dans les paragrpahes III et IV de ce chapitre.





Voici l'essentiel de l'étude des témoignages effectuée par le collège d'experts nommés. Elle a été réalisée par Didier Bergues de la Délégation Générale de l'Armement.
Elle constitue le chapitre 3 de son Rapport Définitif rendu en 2006.

Ce document est une perle rare dans la mauvaise foi et dans le mensonge...; c'est une "oeuvre d'art" du genre pour une expertise censée expliquer la vérité à des milliers de victimes !

C'est bien cette étude qui a permis de clôturer l'enquête en Septembre 2006 en évacuant toute piste montrant l'existence d'une première explosion quelques secondes avant celle du Hangar 221...
Parmi les centaines de témoignages recueillis, plus de 80% mériteraient un examen plus approfondi, 50% remettent carrément en cause la thèse officielle et 30% pourraient à eux seuls ré-enclencher l'ouverture du dossier !

Ce constat est terrible ! Mi-Avril 2006, j'ai déposé une lettre manuscrite directement 14 rue Saint-Dominique à Paris, dans les quartiers du Ministère de la Défense, à l'attention de Pierre-Marie Abadie, chargé de l'industrie auprès du Ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie. Ma lettre alertait, entre autre, le Ministère de la Défense de la qualité lamentable des expertises de M. Didier Bergues. J'ai bien entendu insisté sur le fait que j'avais eu anormalement accès au dossier judiciaire et que je pouvais largement argumenter mes critiques. J'ai également insisté sur le fait que deux procureurs hors de Toulouse à Aix et à Montpellier avait été informés de quelques malversations scientifiques graves détectées dans ce dossier comme celles effectuées en sismologie par le CEA-DAM. J'ai également précisé que M. Didier Bergues engageait totalement la D.G.A. dans ce rapport d'expertise en mettant en entête le nom de la DGA.

La première page du Rapport montre bien que l'expert implique la responsabilité du Ministère de la Défense, de la D.G.A. et du Centre d'Etude de Gramat dans ses travaux.


Voici la réponse à ma lettre :


Elle émane directement du Chef de Cabinet du Ministre de la Défense, Philippe Marland. La pleine confiance en cet expert de la Délégation Générale de l'Armement et la pleine confiance en ses travaux est là. Le Ministère de la Défense est donc complètement informé et rassuré par les travaux de cet expert et ne voit d'aucune utilité la nécessité d'écouter et de prendre connaissance des motifs particuliers qui ont poussé un ingénieur civil des Mines informaticien et spécialiste des Systèmes d'Information Géographique à les alerter alors que cet ingénieur au départ complètement indépendant de cette affaire possède le contenu des CD Rom du dossier judiciaire de l'affaire AZF-Toulouse.
Les critiques médiatisées de certaines parties civiles et de l'avocat de Total sur la qualité scientifique du travail de Didier Bergues de la D.G.A. n'ont pas non plus réveillé le moins du monde le Ministère de la Défense au nom de laquelle M. Bergues écrivait.


Cela signifie que la Ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, en 2006, s'est refusé à toute vérification qui permettrait de garantir l'entière honnêteté des experts nommés et des membres de son Ministère dans l'enquête sur AZF-Toulouse. Elle ne s'est pas posé de question sur le fait qu'une grosse partie du dossier judiciaire avait pu tomber entre les mains de personnes complètement indépendantes des protagonistes de ce dossier AZF. Aucune plainte ne sera d'ailleurs relayée par ce Ministère sur le fait qu'une page comme cette entête de rapport a pu être lue par un illustre inconnu à l'affaire AZF !

C'est une des raisons pour lesquelles, aujourd'hui, après le changement de l'équipe Présidentielle, et malgré le fait que l'ancienne Ministre de la Défense, Mme Alliot-Marie, soit aujourd'hui Ministre de l'Intérieur, mon initiative, encouragée par d'autres scientifiques, de rendre public le maximum de documents sur ce dossier a été prise.

Voici donc le chef d'oeuvre de Didier Bergues en mode texte issu des CD Rom judiciaire que l'on retrouve aussi dans le chapitre :


CHAPITRE 3 (page D6721/88 à 90 et page D6722/1 à 8)



EXAMEN STATISTIQUE D'UN NOMBRE ELEVE DE DÉCLARATIONS DE PERSONNELS PRÉSENTS SUR LE SITE AZF LE 21/09/2001
EN VUE DE DÉTERMINER LE NOMBRE D'EXPLOSION A L'ORIGINE DES PHÉNOMÈNES RESSENTIS
- ASPECTS « DOUBLE-BANG » -


3.1 RAPPEL SUR LES PHENOMENES DE PROPAGATION SISMIOUES ET AÉRIENNES - PERCEPTION DES PHÉNOMÈNES IMPULSIONNELS

Pour une charge explosive donnée, l'onde sismique transmise dans le sol est une fonction de la sa hauteur au dessus du sol, de sa forme, de ses dimensions et de la géologie locale, avec un effet de la géologie très important et très difficile à prédire. L'onde de choc sismique en un point situé à une certaine distance peut être un mélange complexe de chocs induits (1) par l'onde aérienne avec effet tridimensionnel, (2) de manière directe, (3) par la création du cratère.
La géologie peut créer des réflexions pour chacun de ces 3 types de choc, rendant les prédictions complexes et incertaines.
Une représentation schématique de la formation et de la propagation de l'onde sismique est reportée sur la figure 25.



Pour une masse de 100 tonnes de TNT, le rayon pour lequel la vitesse de l'onde aérienne est égale à celle de l'onde sismique, est de 48.6 m, valeur arrondie à 50 m. Pour cela, nous avons cherché au moyen du code analytique Conwep [9], l'abscisse où la vitesse moyenne de l'onde aérienne (voir tableau 8 au paragraphe 3.3 ci-après) est égale à la vitesse moyenne de l'onde sismique de surface autour du cratère, déterminée par les experts en sismique (D6465), soit 2060 m/s. L'existence de cette zone de souffle « supersismique » autour du cratère en cours de formation, complexifie donc la forme du train d'onde sismique qui se propage dans le sol.

À de plus grandes distances, l'explosion de grandes quantités d'explosif chimique conduit à la perception de deux phénomènes impulsionnels successifs (voir par exemple la référence [32] DEWEY John M., "Precursor Shocks Produced by a large Chemical Explosion" Nature, 205,1306, 1965) :

- une onde de choc de faible niveau due à la propagation dans le sol de l'onde sismique à une célérité typique de 1000-2500 m/s; la vitesse mesurée par les experts en sismique autour du cratère AZF est de 2060 m/s (D6465),

- une onde de choc aérienne de fort niveau, se propageant en champ lointain à la vitesse du son dans l'air, soit environ 345 m/s.

Pour que le premier phénomène puisse être perçu, il faut que plusieurs conditions soient remplies :

- l'observateur doit être à une distance suffisamment grande pour que l'écart temporel entre les deux chocs, permette à son système auditif de distinguer les deux phénomènes successifs ; typiquement, la distinction ne peut être réalisée qu'au-delà de quelques centaines de mètres,

- il doit exister un bon couplage entre l'explosif et le sol; pour cela, l'explosif doit être soit disposé à même le sol, soit enterré; une explosion aérienne, c'est-à-dire très éloignée du sol, n'induit pas de propagation sismique significative,

- la masse d'explosif doit être suffisante pour que l'onde sismique produite puisse induire à une certaine distance, un choc dans l'air, perçu comme étant une explosion; pour des masses faibles ou pour des grandes distances, ce phénomène sismique est soit imperceptible, soit perçu comme une vibration, trépidation ou tremblement de terre, et non comme un choc.

En acoustique, un bruit est considéré comme impulsionnel si :

- sa durée est inférieure à 1 seconde,
- la séparation entre deux bruits impulsionnels successifs est supérieur à 200 millisecondes (0.2 s), le système auditif ne pouvant les discriminer si cet écart est plus faible [33],
- la différence entre la niveau crête et le niveau continu est supérieure à 20 dB (décibel).


Les conditions sonores de l'"onde de choc sismique" ne sont bizarrement pas détaillées :

- quelle intensité sonore pourrait correspondre à ce phénomène de bang ?
- à quelle distance minimale et maximale le niveau sonore peut-il être perçu comme un "bang" (la notion de quelques centaines de mètres est très vague) ?
- par quoi est formé ce niveau sonore qui n'a pas fait le trajet depuis la source mais bien depuis le sol au pied de l'auditeur ?
- la géologie du sous-sol ne joue-t-elle pas un rôle dans cette propagation qui pourrait obtenir un effet sonore ?
- quelques nuances existent-ils entre les vibrations qui ne ressemblent en rien au bang et ce phénomène sonore ressemblant au bang ?
- ce bruit est-il forcément associé aux premières ondes de surface ou bien à d'autres ?
- le bruit est-il accompagné nécessairement d'une déformation du sol et du sous-sol sous-jacent ?

Rien de tout cela n'est expliqué et Didier Bergues impose une théorie sonore qui, si elle pouvait exister aurait certainement fait l'objet de modèles facilement constituables (distance, niveau dB, magnitude, équivalent TNT) avec les tirs de carrières, les tirs de mines, des explosions chimiques contrôlées, des effondrements artificiels de galeries, des essais nucléaires etc... Ou est cette littérature indispensable à une expertise ?
Nulle part... ! ces références sont extrêmement maigres !


3.2 EXAMEN D'ARTICLES SUR DES EXPLOSIONS VOLONTAIRES

Nous avons transmis aux magistrats instructeurs, en juillet 2005 (D6112), trois articles d'origine américaine [34](D6113) [35](D6114) [36](D6115) dont le contenu nous paraissait important pour la compréhension des conséquences de l'explosion de l'usine AZF de Toulouse le 21 septembre 2001.

Le premier se rapporte à l'attentat du 7 août 1998 contre l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique à Nairobi (Kenya), pour lequel les ondes sismiques et acoustiques associées ont été enregistrées à environ 3 km sur un même sismographe. Cet attentat ayant été réalisé à partir d'un camion bourré d'explosif (2 à 6 tonnes d'explosif TNT selon l'article[36] publié ultérieurement) et donc légèrement découplé du sol, une onde sismique en avance sur l'onde aérienne y a été enregistrée.




Le cas du 7 Août 1998 à Nairobi met en évidence des signaux sismiques et acoustiques sur un même sismogramme. Il ne parle pas d'effet sonore précurseur entendu par des témoins. Aucun témoignages audio n'est décrit dans cet exemple.
Le zoom qu'il a fallu appliquer sur ce sismogramme pour mettre en évidence l'onde acoustique n'est absolument pas comparable à celui qui permettrait de voir l'onde sismique de 100 T équivalent TNT à 4,2 km sur le sismogramme de l'OMP... En effet le mauvais couplage de ce cas au Kenya a fortement diminuer l'impact de l'onde sismique la rendant comparable en amplitude à celle de l'onde acoustique : on constate pour l'amplitude des pics sismiques un maximum de 50 micromètre/sec = 0,05 mm/sec soit 1/10ème de l'amplitude de l'OMP pour un sismographe situé à 3 km au lieu de 4,2 km à l'OMP.
Et la magnitude du séisme ressenti a été négligeable malgré quelques tonnes de charge en jeu... donc aucune comparaison n'est possible avec le cas AZF décrit par Didier Bergues. D'ailleurs ce cas ne mentionne pas l'existence de deux effets sonores, il ne parle que des deux traces sismique et acoustique sur les sismogrammes. A moins d'estimer que l'impact sismique de l'explosion d'AZF était négligeable aussi et permettait une comparaison d'amplitude des signaux acoustique et sismique, ce qui est en complète contradiction avec la théorie des experts, je ne vois pas d'éléments pertinents de comparaison.
Cet argument du Kenya, en revanche, permet de confirmer l'énorme erreur sur l'amplitude de vitesse des courbes de l'OMP maximalisée à 0.5 mm/sec, et donc acceptable pour une onde acoustique violente et complètement sous-évaluée pour un séisme de magnitude 3.4. Cet exemple du Kenya ne montre donc absolument rien si ce n'est que le fait de pouvoir avoir des amplitudes similaires en sismique et en acoustique à 3 ou 4 km de distance dénote un très mauvais couplage. Et de plus il ne prouve pas que l'onde sismique est perçue au niveau de l'ouie comme à Toulouse !
Etablir une théorie avec ce genre d'exemple rare et "bidon" pour berner 400000 Toulousains est relativement osé pour un expert digne de ce nom !


Le second article est relatif aux enregistrements sismiques recueillis à une distance de 26 km suite à l'attentat du 19 avril 1995 contre un immeuble fédéral situé à Oklahoma-City (USA). Les signaux enregistrés montrent l'existence de 2 trains d'onde basse fréquence, non immédiatement explicables. La diffusion publique de ces signaux a conduit alors à des spéculations selon lesquelles les 2 trains d'onde étaient à associer à des sources d'énergie différente. Une polémique anti-gouvernementale était née selon laquelle « le gouvernement a orchestré la tragédie » et ce bien que le lieu et la source de ce deuxième train d'onde enregistré soient inconnus. Il a fallu faire de nouveaux enregistrements lors de la démolition à l'explosif des restes de l'immeuble pour démontrer que les 2 trains d'onde étaient issus d'un même événement et résultaient de modes de propagation différents dans la croûte terrestre. Ce type de polémique est similaire à celle qui a résulté de l'exploitation précoce des différents temps issus des enregistrements audio et sismiques réalisés le 21 septembre 2001 à Toulouse.




Le cas de deux polémiques du même genre entre Oklahoma-City et AZF-Toulouse ne constituent pas un exemple explicite de l'existence d'un « bang » sismique pour une expertise. Si un gros doute était né aussi aux Etats-Unis, c'est que les cas sont très mal connus et très rares et les expertises ne semblent donc pas, aux USA non plus, pouvoir se reposer sur des exemples nombreux issus de cas réels facilement reconstitués (tirs de carrière, tirs de mines, etc…).
Dans cet exemple, c'est une bizarrerie purement sismique locale qui a été mise en valeur par rapport à des effets sismiques et non des effets sonores.
On soupçonnait deux sources d'énergie différentes à cause de l'aspect des ondes sismiques mais pas à cause de deux bruits successifs entendus.
Il est fréquent en sismique de repérer des trains d'ondes indirectes et parfois difficile à expliquer au premier abord... mais pourquoi utiliser cet exemple puisque la polémique ne portait sur l'audition d'un premier bang ?
La prise de cet exemple est donc de la pure escroquerie intellectuelle pour induire en erreur le lecteur non averti.
La notion de délais perçus par les témoins Toulousains et par les enregistreurs entre les deux bruits est donc primordiale pour vérifier les dires de M. Bergues... mais s'accrocher à quelques rares exemples non comparables montrent bien l'absence totale d'arguments de M. Bergues alors que plusieurs professions exploitent par milliers des sismogrammes d'ondes multiples permettant d'avoir une connaissance précise de ces phénomènes. Si M. Bergues ne les utilise pas c'est qu'ils contredisent en fait cette notion de bruit purement sismique et notamment dans les terrains sédimentaires comme celui de la Garonne.


Le troisième article plus généraliste fournit des relations empiriques régissant la propagation des ondes sismiques et acoustiques enregistrées au cours d'une campagne de tirs volontaires de bombe placée dans des camions, et de masse comprise entre 3 et 12 tonnes de TNT. Cette campagne a permis de confirmer que « les données sismiques ont une grande valeur pour les enquêteurs parce qu'elles constituent les limites de la quantité d'énergie dégagée par l'explosion (qui peut indiquer de façon indirecte le type d'explosifs utilisés), le temps exact de l'origine de l'explosion et le nombre d'explosions discrètes qui se sont produites. » (voir page 6 de la traduction D6189).


On ne parle pas ici de bruit sismique que des témoins pourraient confondre avec une explosion, mais d'enregistrements sur des sismogrammes d'ondes acoustiques et d'ondes sismiques, réalisés dans les conditions ressemblant à celles du premier cas de Nairobi avec un mauvais couplage au sol. Les amplitudes des ondes sismiques et acoustiques sur ces sismogrammes montrent également l'erreur d'interprétation des courbes de l'OMP déjà mentionnée dans les commentaires du cas de Nairobi.
Le marquage sur les sismogrammes des ondes acoustiques ne correspond nullement à un premier bruit perçu en avance, au contraire, il dénote uniquement un marquage de bruit de l'explosion perçu à la vitesse du son et un enregistrement normal antérieur des ondes sismiques qui arrivent plus vite que les ondes sonores.
Donc cette étude n'apporte rien de nouveau et surtout n'explique pas l'audition d'un premier "bang" par de nombreux témoins.
En revanche ce type d'étude aurait dû être une "balade" pour le CEA-DAM et le CEA-DASE puisque, contrairement à ce qu'ils laissent croire, ces deux cellules militaires du CEA disposent depuis les années 90 d'une batterie ultra-moderne de sismographes capables de repérer les premières arrivées d'ondes sismiques à 1/1000ème de sec près. Les réseaux civils en sont encore à des repérages entre 0.01 et 0.1 sec à cause de leur faible fréquence d'échantillonnage adaptée uniquement pour les séismes naturels qui ont des basses fréquences.
M. Bergues de la D.G.A. sait tout cela mais il feint de l'ignorer pour son étude !
Avec en plus les sismographes des centrales nucléaires, complémentaires géographiquement sur tout le territoire au réseau LDG du CEA-DAM, c'est d'une armée d'outils géniaux que dispose le CEA, outils mettant tout épicentre naturel ou artificiel français à des distances inférieures à 150 km. Il est plus qu'évident de penser que depuis longtemps depuis des tirs d'essais nombreux de quelques dizaines de kg équivalent TNT, tous les abaques de vitesses de propagation d'ondes sismiques dans le sous-sol français ont été faits et qu'avec ce "know how", le CEA sait immédiatement localiser précisément toute explosion souterraine importante sur le territoire par des triangulations précises à partir des premières ondes des sismogrammes. Il est également évident et rassurant d'imaginer qu'avec ces outils et depuis les attentats meurtriers des années 80 et 90 tout acte terroriste impliquant des charges de plusieurs tonnes qui pourraient être enfouis est immédiatement localisé par les militaires, les centrales nucléaires et les responsables du territoire.
Connaître l'existence de ces sismographes ultra-précis très efficaces pour identifier des ondes d'une origine ponctuelle explosive, c'est déduire nécessairement cette capacité technologique de la part du CEA-DAM. L'ignorer, c'est forcément mentir sur les interprétations possibles d'une explosion artificielle.



L'ensemble de ces trois articles confirme qu'il existe bien une onde sismique associée à chaque explosion se produisant au contact ou à proximité du sol, que l'onde de choc aérienne est bien perçue par les séismographes situés à proximité, et que la déconvolution des signaux sismiques par des spécialistes du domaine apporte des renseignements fiables et précis sur l'explosion elle-même.


Aucun ne parle d'un premier bang sonore précurseur ! Etrange raisonnement de la part de M. Bergues ! Il trouve des cas ou les zooms extrêmes des signaux sismiques permet de voir les deux type de signaux sismiques et acoustiques et il en déduit que l'OMP a eu cette capacité avec les deux phases repérées d'amplitude similaire
Ces lignes sont surtout là pour renforcer le mensonge principal des rapports de l'OMP sur les deux courbes sismiques.
Avec trois mauvais exemples, il essaie tout de bonnement de masquer le fait que l'OMP a bien enregistré 2 séismes successifs et non un seul avec ondes acoustiques assorties.
N'ayant jamais fourni un zoom très précis de ses courbes, n'ayant jamais présenté les capacités zoomées du fichier numérique d'origine des deux sismogrammes, il est impossible de vérifier l'existence d'une onde acoustique après les ondes sismiques du cratère, si celles si sont arrivées dans la deuxième phase sismique des courbes à la place des ondes interprétées par l'OMP comme ondes acoustiques. La faiblesse d'amplitude de la première phase (sismique) par rapport à la deuxième phase disqualifie depuis le départ l'interprétation erronée de l'OMP. Le document Analyse Signaux OMP écrit par l'OMP et pourtant très différent des documents communiqués officiellement par l'OMP, a, en revanche, indiqué des amplitudes de vitesses parfaitement conformes à l'hypothèse d'un séisme souterrain de magnitude 3.4 à moins de 1800 m de l'OMP (200 mm/sec) et d'un second séisme de moindre magnitude 9 secondes après au niveau du cratère d'AZF. En allant plus loin dans la lecture des courbes de l'OMP, on peut même détecter sur chacune des courbes, la vraie onde acoustique à plus de 10H18'16 sur la coda sismique du premier séisme.


3.3 APPLICATION AU CAS DE L'EXPLOSION DU 21 SEPTEMBRE 2001

Dans le tableau 8 ci-après, les écarts temporels entre les ondes sismique et aérienne issues de la détonation d'une masse de 100 tonnes de TNT (voir chapitre 1). La vitesse de propagation de l'onde sismique est celle mesurée lors de la campagne sismique (D6465), et celle de l'onde aérienne est celle calculée au moyen du code analytique [9].

Tableau 8 :

Ecart temporel entre les ondes émises par une explosion de 100 tonnes de TNT, pour des distances du point d'explosion inférieures à 1000 m.

Distance (m) Délais sismique à 2060 m/s (ms) Délais onde de choc (ms) Ecart temporel (ms)
2512.17.5-4.6
48.623.623.60
5024.324.80.6
10048.590.441.8
20097.1302.9205.8
300145.6559.5413.9
400194.2828.7634.5
500242.71103.0860.3
600291.31381.01089.7
700339.81662.01322.2
800388.31946.01557.7
900436.92233.01796.1
1000485.42522.02036.6

Compte tenu de ces valeurs, il peut être affirmé que la perception discriminante entre les deux phénomènes sismique et aérien ne peut avoir lieu qu'au-delà de 200 m à partir desquels l'écart entre les 2 signaux sonores est supérieur à 200 millisecondes [33].


Cela signifie donc que si plusieurs témoins situés à moins de 200 m du cratère ont bien distingué deux bruits successifs, le premier bruit provient nécessairement d'une autre source. On comprend donc pourquoi alors M. Bergues a carrément ignoré ces témoins ou parfois les a scandaleusement traité de menteurs, de personnes choquées incapable de restituer un témoignage etc...
Cela signifie aussi que si des témoins à moins de 1000 m du cratère ont eu largement le temps d'évaluer plus de 4 secondes entre les deux bruits, le premier bruit vient aussi d'une autre source. Et ce fut le cas pour des dizaines de Toulousains qui n'ont eu aucune raison d'être choqué ou de mentir !
La aussi, M. Bergues les ignore ! Pourquoi ? Pour qui se prend cet expert ?


La création du cratère par l'explosion du bâtiment 221 de l'usine AZF le 21 septembre 2001, a nécessité la détonation d'une masse équivalente de TNT estimée à 100 tonnes de TNT.
Cette masse étant très importante, la physique de la propagation des ondes sismique et aérienne conduit obligatoirement (voir §3.2) et à partir d'une certaine distance, à la perception de 2 phénomènes sonores. Des milliers de personnes sur l'agglomération de Toulouse ont effectivement le 21 septembre 2001 perçu ces 2 phénomènes sonores ressentis chacun comme une explosion.

Partant de cette perception bien réelle, d'aucuns ont exploité leur existence pour tenter de démontrer qu'il y aurait eu deux explosions successives non liées à la même source, une première de faible niveau, voire aérienne (pas de couplage avec le sol) et une seconde dans le bâtiment 221 générant le cratère, conséquence de la première. Il faut souligner que si c'était le cas, un grand nombre de toulousains auraient dû alors percevoir et relater trois phénomènes explosifs successifs, ce qui, manifestement, n'a pas été le cas. Le fait de n'en avoir perçu que deux à partir d'une distance supérieure à quelques centaines de mètres prouve l'unicité de leur source.

Il est à noter que l'unicité de la source des deux phénomènes sonores explosifs successifs perçus est conforme aux effets destructeurs constatés sur le site AZF et dans son voisinage.



Cette notion de "bruit sismique" est complètement inventée par les experts de ce collège "spécial AZF". Un bang semblable à un bang d'avion perçu par nombre de témoins n'a jamais fait l'objet d'une origine sismique directement issue du sol. Cette affirmation est une première au monde et relève de la pire escroquerie scientifique.
Des cas très rares de bruits sismiques ponctuels dans le temps ont été effectivement perçus par des témoins dans certains cas de tremblement de terre naturel et, ce, dans des zones montagneuses. Ces bruits exceptionnels causés par les discontinuités géographiques exceptionnelles du milieu montagneux n'ont absolument rien à voir avec Toulouse. Des grondements sismiques, voire des sifflements sismiques, dus aux ondes de surface existent bien lors de forts tremblements de terre, des bruits particuliers de structure de bâtiment très secs et furtifs existent également parfois à l'arrivée des ondes volumiques de compression et de cisaillement, mais en rien, le type de bruit relaté, par exemple, par l'enregistrement de Purpan à un instant incompatible avec l'onde sismique, n'a pu avoir été provoqué par les premières ondes sismiques permettant de créer ce tableau de correspondance des temps.

Purs mensonges que sont ces affirmations de Didier Bergues, trop facilement cautionnés dès les premières semaines par deux membres de l'OMP, Annie Souriau et Matthieu Sylvander et quelques membres du CEA-DAM dont son directeur Alain Delpuech !

Il faut avoir un minimum de logique pour comprendre que de telles ondes sismiques qui se propagent dans le sol de l'épicentre vers les pieds du témoin, si elles étaient capables de faire un "bang", feraient un bruit continu de plus en plus faible en s'éloignant du témoin vers l'épicentre. Ce bruit décroissant "échappé" du sol serait progressif puisque parvenant aux oreilles du témoin à 340 m par seconde à partir du sol et donc avec des distances de plus en plus élevées vers l'épicentre.
L'effet de grondement des ondes de surface, perceptible dehors en pleine nature, lors des tremblements de terre de magnitude supérieure à 5 ou 6 est dû à ce phénomène qui est toujours associé à une déformation volumique importante du sol.
Imposer un "bruit sismique", court dans le temps (inférieur à 1 seconde) c'est obligatoirement tenir compte d'une discontinuité géophysique importante et interne au sol, permettant une transmission particulière de la vibration du sol vers l'oreille du témoin et ceci n'a pas lieu d'être dans le bassin de la Garonne de Toulouse. De plus, les témoins n'ont jamais été particulièrement localisés à certains endroits sensibles plus que d'autres. Certains témoins étaient même en voiture, fenêtre ouverte, avec pour "amortisseur" sismique leurs pneus.
En revanche les bruits du bâti et des vitres au moment de l'arrivée des ondes de surface ont pu donner l'effet d'un bang ou d'un bruit s'en rapprochant. C'est cette confusion vécue par beaucoup de Toulousains à l'intérieur de chez eux ou dans des salles collectives que les experts entretiennent depuis des années. Les experts savent notamment que les contradicteurs qui assurent que le premier phénomène sonore n'a qu'une seule origine explosive antérieure à celle de l'explosion d'AZF se trompent en partie. Mettre tous les effets sonores antérieurs à l'arrivée du grand souffle sur le dos d'une seule et première explosion avant la seconde d'AZF est une erreur qu'ont exploitée les experts. Mais ces derniers se gardent bien de faire une distinction entre les témoins extérieurs et les témoins intérieurs. L'important nombre de témoins extérieurs aux bâtiments ayant entendu nettement un "bang" aérien, très souvent pas si impressionnant que cela, quelques secondes avant le "bang" de l'explosion d'AZF est bien sûr un élément que fuient les experts. Et pourtant il remet complètement en cause tout le montage de la thèse officielle.

Un témoignage très intéressant permet de comprendre cette subtilité entre témoignage "intérieur" et "extérieur" :


Cette témoin n'est pas à l'extérieur à proprement dit, mais dans le hall d'entrée commun ou se trouve le portail d'entrée et les boîtes à lettre. Le premier bruit qu'elle perçoit est impressionnant mais elle remarque le soulèvement et la retombée du portail au même moment.
Bien que situé à plus de 4 km au Nord d'AZF près de la célèbre basilique St-Sernin, le sol a eu un effet ondulatoire suffisant pour agir de manière conséquente sur le portail. On a donc là affaire à un effet d'onde surface important qui joue directement sur le bâti. Le reste des structures liées au sol de cette habitation a bien entendu était très secoué. Le bruit général "terrible" vient du mouvement de ces structures et non d'un quelconque claquage du sol dû à des ondes de compression ou autre.
En centre-ville et même dans un rayon allant jusqu'à 4 km, la très grande majorité des témoignages du premier bruit proviennent de personnes à l'intérieur des habitations. A quelques dizaines de mètres de là dehors, si aucune habitation n'est à proximité, les témoins ne parlent jamais de ce type de bruit quasi effrayant. Cette distinction est primordiale car la stratégie sournoise des experts officiels à jouer sur ce savoir.
Ils savaient qu'une explosion au sol dans un terrain sédimentaire, créant un cratère, avaient des ondes de surface importantes et que ces ondes expliquent en grande partie le bruit du bâti impressionnant à leur passage... d'ailleurs plusieurs des enregistrements comme celui d'Air France ou de l'URSSAF en témoignent aussi. Ce premier bruit était suivi quelques secondes après de la déflagration générale du à l'impact du souffle sur les bâtiment.
Les experts ont sciemment menti en affirmant que ce bruit était "purement sismique" et justifiaient ainsi tous les cas d'auditions du premier bruit. C'est là leur grossière astuce dans laquelle sont tombés beaucoup d'investigateurs. En évitant d'associer le bâti comme seul responsable du bruit, les experts évitaient de donner de l'importance à une étude poussée des témoignages de personnes extérieures, loin de toutes structures proches pouvant faire du bruit.
Beaucoup de gens dehors n'ont pas nécessairement perçu ce premier bruit. Mais ces témoins extérieurs d'une première explosion existent et sont nombreux... ils décrivent pour la plupart un bang, un bruit sec. Selon l'endroit, ce bruit est modeste et pas alarmant comme pour des témoins sur des stades à plus de 2 km, il est similaire à un bang d'avion à un coup de tonnerre très marqué pour des personnes sur des toits, sur les relief de Toulouse comme la Côté Pavée à plus de 3 km ou bien il est carrément extrêmement fort, aussi impressionnant que l'explosion d'AZF pour l'automobiliste Patrick Dupont qui était sur la rocade très proche juste au-dessus et au Nord du poste électrique Lilas chemin des Etroits, responsable principal de cette première explosion sonore.
Ces témoins extérieurs, eux, sont certains d'avoir vécu un bruit aérien et absolument pas du sol. Le sol, pour quelques uns a vibré, a ondulé mais il n'a pas fait de bruit de lui-même.

Sismiquement parlant, l'apparition d'ondes de surface importantes dans tout le bassin sédimentaire de la Garonne est logique avec le type d'explosion à AZF et avec la création d'un gros cratère. Mais ces deux phénomènes (ondes de surface et cratère) signifient bien que l'énergie au niveau du sol a été consommée à proximité de la source (<5km) et n'a pas pu se dissiper de manière conséquente en profondeur pour être perçue sur tous les sismographes civiles européens à plus de 700 km. Cette perception d'ondes de compression à très grande distance sur tous les sismographes est typique d'une explosion souterraine dans un milieu rocheux où l'énergie déployée n'est pas consumée en grande partie sur place mais fait "vibrer" les sols extrêmement loin. C'est d'ailleurs un des arguments employés par la Préfecture Maritime de Cherbourg pour justifier une magnitude 4.6 à une explosion volontaire de barges américaines au fond de l'eau au large de Fécamp contenant moins de 1 T d'explosifs... cette grande escroquerie militaire fait l'objet d'un petit chapitre dans le chapitre .

La comparaison de Didier Bergues avec des exemples similaires à Nairobi ou Oaklahoma est intéressante pour un seul point : ces explosions n'ont pas eu d'impact sismique en magnitude contrairement à celle d'AZF. Les plus de 2T de Nairobi, suivant le raisonnement de M. Bergues aurait du déclencher une magnitude largement supérieur à 2, tout comme les 100 T d'AZF auraient pu déclencher 3.4... mais non, ces exemples à ce niveau contredit l'association de l'explosion d'AZF avec la forte magnitude du 21 Septembre 2001. L'explosion d'une conduite de gaz en Belgique à Ghislenghien l'été 2004, créant un très grand cratère d'environ 20 m de grand axe et plus de 4 m de profondeur, n'a pas créé, le moindre signal sismique sur les enregistreurs sismiques belges et français, pourtant placés pour le plus proche à moins de 30 km. De tel sismographe aurait pu sans problème détecter à Ghislenheim une énergie 1000 fois plus faible que celle identifiée par une magnitude de 3.4 comme à Toulouse. D'autres exemples d'explosion de produits nitratés créant de gros cratère en Roumanie à Mihailesti (Mai 2004) ou en Espagne ont eux aussi eu aucune signal sismique significatif.



3.4 EXAMEN ET EXPLOITATION DE TÉMOIGNAGES DE LA PROCÉDURE

Nous avons réalisé une lecture des pièces de la procédure en portant une attention particulière au nombre d'explosions ou phénomènes explosifs perçus, et relatés par les personnels présents sur le site AZF le 21 septembre 2001, dans le but de vérifier si ces perceptions proviennent d'une seule explosion ou de deux explosions générant des effets sismiques et aériens. Les éléments recueillis dans les témoignages (environ 180) font l'objet de l'annexe 6 où sont reportés les nom et prénom, la date d'audition et le numéro de la cote dans la procédure, le lieu de présence lors de l'explosion, la distance entre ce lieu et le bâtiment 221, l'extrait d'audition relatif au nombre d'explosions ou phénomènes explosifs entendus, le nombre d'explosion que nous avons retenues, et le cas échéant, l'écart temporel entre 2 phénomènes explosifs.

Alors qu'un témoignage isolé doit être considéré comme fragile et qu'on ne peut donc en tirer des conclusions qu'avec une grande prudence, nous estimons, comme l'a déjà indiqué Jean-Pierre Couderc (D4764), qu'« à partir d'un grand nombre de témoignages relatant un phénomène précis, l'analyse statistique permet d'acquérir, sinon une certitude, du moins une conviction forte ».

Il est aussi important de noter qu'une très large majorité des 173 témoignages retenus a été recueilli rapidement (quelques jours ou semaines) après l'explosion du bâtiment 221, le délai étant inférieur à 1 mois pour 164 d'entre eux (voir figure 26).



Cette précocité dans la récolte des témoignages est primordiale car on doit garder à l'esprit que lorsque ces témoins ont vu, ressenti ou entendu ce qu'ils ont vu, ressenti ou entendu le 21 septembre 2001, ils n'avaient aucune idée sur ce qui se passait. Et donc, au moment de leur audition ultérieure, même quelques jours après, ces témoins ont pris en compte tous les éléments recueillis (presse, radio, télévision, discussion, ... ) relatifs à la catastrophe, ce qui les conduit à altérer la description qu'il aurait pu initialement en faire.
Les témoins indiquent dans leur audition qu'ils ont entendu 0, 1 ou 2 explosions. Seuls 2 témoignages reportés en fin d'annexé 6 et faisant état de 4 et 8 explosions n'ont pas été retenus dans notre analyse.

D'autres témoignages n'ont pas été reportés car ils étaient trop imprécis ou comportaient un biais manifeste (Par exemple, port de casque antibruit ou début de surdité déclaré par le témoin).


Les méthodes de sélections des témoins sont surprenantes.
Un échantillon de départ de 173 personnes uniquement lié à AZF est trop faible pour vérifier un phénomène de double explosion perçu par des milliers de Toulousains. Les témoins sont limités géographiquement à moins de 1000 m du cratère. Au delà, apparemment les témoins seraient isolés...?! La sélection ne prend que les premières auditions lors du premier mois du personnel travaillant à AZF... quelle étrange restriction !
Les témoignages sont déjà influencés par le contexte professionnel et peut-être même par les pressions internes relatées par certains salariés sur lesquels des pressions médiatiques ont été rapidement encouragées par le Procureur de la République imposant uniquement le thème de l'accident chimique et du problème de manutention d'un hypothétique sac de DCCNa, dès les premiers jours.
Les auditions sont souvent obligatoires dans le cadre de l'enquête. Elles portent sur plusieurs vastes sujets et l'aspect du témoignage des secondes de la catastrophe à chaque fois n'ont fait l'objet que d'un petit paragraphe de quelques lignes, sans délais de réflexion, sans étude particulière, bref des lignes qui ne sont absolument pas suffisantes pour cette "pseudo-étude" de Didier Bergues.
Ce type d'extraction de témoignage vague et succinct est une faute professionnelle grave de la part de l'expert. Le questionnaire des témoins auraient dû inclure des questions bien plus précises sur les délais entre les phénomènes perçus.
Il est très étonnant de voir que cet expert "minable" (le mot est faible dans ce cas) s'appuie justement sur ce qu'il y a de moins sûr, de moins précis !
Quid des témoins des établissements les plus proches : Brossette, SEMVAT, Hôpital Marchant ? Aucune démarche volontaire n'a été entreprise par les experts et le SRPJ de Toulouse pour aller recueillir leur témoignage alors que ce personnel indépendant du pôle chimique se trouvait être très proche de l'usine, à moins de 500 mètres... Pourquoi ?
La plupart des dépositions hors de l'usine d'AZF ont été faites de la propre initiative des témoins... et ce pour beaucoup dans les tous premiers jours.

Pourquoi M. Bergues les ignorent volontairement ?
De quel droit se permet-il cette impasse de vérification sur le terrain ?
A-t-il reçu des ordres de son Ministère de la Défense, du Ministère de la justice pour agir ainsi ?

Pour l'altercation matinale entre chauffeurs de camions et manutentionnaires d'AZF dont faisait partie Hassan Jandoubi, le SRPJ de Toulouse a tout bonnement demandé à tout le personnel d'AZF s'il était au courant,... comme s'il fallait absolument que chaque employé d'AZF ait en tête la possibilité d'une origine criminelle de la catastrophe à caractère maghrébin due à des personnes de l'usine dont les RG donnèrent sans aucune preuve, dès le 3 Octobre 2001, un "pédi gré" de terroristes potentiels !
Encore aujourd'hui, nombre d'employés d'AZF, encouragés par des journalistes qui n'ont même pas conscience de toutes ces manipulations aussi encouragées par le SRPJ de Toulouse, soupçonnent encore un acte de malveillance et de vengeance de ce type. Rien de tel pour focaliser l'attention des plus sceptiques sur la version officielle histoire de les détourner de toutes les dissimulations d'informations techniques cruciales qu'ils doivent découvrir par l'extérieur aujourd'hui.

Les blessés graves revenant déposer plus de 1 mois plus tard ne comptent pas. Les témoins des doubles explosions sonores ont très souvent été renvoyés chez eux par la Gendarmerie ou le SRPJ de Toulouse qui devait prendre leur déposition et leur disait qu'ils avaient déjà tous les éléments et que leurs témoignages leur ferait perdre du temps. Ces cas existent et sont parfaitement exacts et ils ont même fait l'objet de plusieurs dépositions de témoins venus une première fois spontanément dénonçant les méthodes des autorités pour éviter de prendre en compte ce qu'ils avaient vécu !
Bien entendu, Didier Bergues, présuppose que tous les Toulousains sont des demeurés, incapables de résister à des théories inventées par la presse, prêts à modifier ce qu'ils ont vécu sous le prétexte qu'ils ont entendu autre chose que la version officielle du collège d'experts. Dans ce cas, il pourrait aussi estimer que les premières conclusions largement médiatisées des experts dont il fait partie ont pu également les influencer... et donc il pourrait carrément se passer d'analyser le moindre témoignage avec cette logique anti-scientifique !

Comment insulter avec autant de vergogne des citoyens pour les besoins d'une expertise... ? Ceci est digne des méthodes staliniennes ou des méthodes fascistes !
Didier Bergues affirme ne pas avoir de témoignages à moins de 200 m de la double explosion. Ceci est parfaitement faux. Plusieurs d'entre eux d'AZF, étant inévitablement très grièvement blessés n'ont pas témoigné dans le premier mois. Mais quelques jours après, une employée d'AZF, par exemple, très gravement blessée, a pu prononcé plusieurs mots à son collègue, aujourd'hui décédé, entre les deux explosions. Elle était à 50 m du cratère. Elle a témoigné à son retour d'hôpital et M. Bergues l'ignore dans son étude puisqu'elle a été entendue après son délai limitatif !
Il est extrêmement choquant de voir ces lignes infamantes justifiant une sélection arbitraire de témoignages par Didier Bergues, quand on connaît la réalité de ce qu'on vécu des témoins et quand on parcourt l'ensemble des pièces de témoignages du dossier judiciaire.
La première explosion n'a pas violemment choqué les témoins. La quasi-totalité n'aurait jamais rien eu si cette première explosion avait été seule... aucune traumatisme de l'ouie, aucun blessure mécanique etc... Ils peuvent donc très bien s'en souvenir en plus du choc violent de l'explosion du Hangar. De nombreux témoins à moins de 1000 m du cratère ou en première ligne un peu plus loin dans les hautes immeubles du Mirail ont sauvé leur vie grâce à cette première explosion. Ils le disent, ils l'écrivent dans leur déposition. Si ce bruit avait été d'origine sismique, le temps pour ces témoins aurait été trop infime pour pouvoir bouger et se protéger. Didier Bergues, au nom du Ministère de la Défense et de la D.G.A. nie tout cela par son étude infâme et infamante.


Afin de rendre les échantillons statistiquement significatifs, nous avons compter par bande de 100 mètres le nombre de témoins ayant entendu 0, 1 ou 2 explosions, et fait le ratio avec le nombre total de témoins présents dans cette bande de 100 mètres. Le résultat global obtenu est reporté sur la figure 27.



L'examen de cette figure permet d'établir que :

- quasiment tous les témoins présents en champ proche c'est-à-dire moins 200 m ont entendu soit une explosion, soit aucune, la proportion de ceux en ayant entendu une augmentant fortement au fur et à mesure que l'on s'éloigne du cratère,
- à 300 m, plus de 90% des témoins soit 12 sur 13, n'ont entendu qu'une seule explosion,
- au delà de 300 m, le proportion du nombre de personnes ayant entendu 2 explosions augmente avec la distance, et concerne plus de 3 témoins sur 4 au delà de 800 m (différentiation de plus en plus aisée par l'oreille des deux phénomènes explosifs successifs, dans la mesure où l'écart entre ces deux perceptions n'est pas trop rapproché).


Toutes ses données sont largement faussées par les restrictions de ses échantillons, par l'absence de questions et d'études précises sur le vécu des témoins,... quand on ne cherche pas... on n'est sûr de ne pas trouver. Aucun employé et client de Brossette présents ce jour-là et tous plus proches du cratère que nombre d'employés du tiers Sud d'AZF n'est présent dans les échantillons de M. Bergues. Le magasin Brossette a eu un client mort et deux employés gravement blessés. La patron a parlé devant les caméras, la tête en sang ! Il n'existe pourtant aucun témoignage de sa part sollicité par la justice. Ce grand magasin se situait dans l'axe principal Nord-Ouest le plus exposé par le souffle de l'explosion générale. C'est aussi l'endroit le plus proche du poste électrique Lafourguette et des lignes HT qui passent au Nord-Ouest d'AZF, lignes qui ont subi les plus graves incidents électriques.
Comment M. Bergues peut-il se satisfaire de son échantillon qui ignore tout cela pour faire son analyse de témoignages ?
Quelle malhonnêteté indécente !
Il faut noter que la première explosion n'a pas été entendue partout car elle n'est pas omnidirectionnelle comme l'onde de choc du Hangar.
La zone Sud d'AZF et de la SNPE ont souvent moins bien perçu ce premier bruit. Cette étude ne tient donc pas compte de cet aspect et sa limitation géographique, qui, à moins de 1000 m, influence encore plus cette erreur volontaire permettant de diminuer le nombre de témoignages à deux explosions.
Il existe également d'autres phénomènes violents dans ces moments qui ont précédé le grand souffle. La SNPE a eu des phénomènes violents dans une partie de ses structures souterraines et dans le secteur de la chaufferie. Ces explosions ont pu être entendues en même temps que celle du poste électrique Lilas. Les témoignages à la SNPE de ces phénomènes existent. Ils sont assez rares mais des témoins depuis divers points d'observation se sont bien rendus compte que des choses se passaient aussi à la SNPE avant l'explosion d'AZF. Du personnel hors-SNPE usine présent sur le site SNPE l'ont vécu. Une explosion a également eu lieu dans le secteur de Pinsaguel. Elle a été perçue par des témoins en hauteur dans ce secteur avec un délai anticipé de plus de de 30 à 40 sec avant l'arrivée du souffle. Il en est de même dans le quartier de l"université du Mirail avec une explosion entendue plutôt au sol à peu près 15 à 20 sec avant l'arrivée du souffle. La vérification des délais entre les deux explosions ne s'effectue au final que sur 78 témoignages...! Pour comprendre ce phénomène perçu à des km, cette approche est des moins rigoureuses que l'on puisse faire surtout quand on se rend compte que les phénomènes sonores ont pu être multiples.


Cette première exploitation permet donc d'établir qu'il n'y a eu qu'une seule explosion le 21 septembre 2001 à l'usine AZF de Toulouse.


Vite, vite, il faut insister et bien enfoncer le clou… alors que rien n'est démontré !


Par ailleurs, en utilisant les 78 extraits d'audition reportés en annexe 6 pour lesquels les personnes déclarent avoir ressenti deux phénomènes explosifs successifs, nous avons relevés lorsque cela a été possible, l'écart temporel entre les 2 phénomènes.

Sur ces 78 auditions,

- 29 ne donnent aucune information temporelle,
- 31 en donnent une (Nota : certaines valeurs sont interpolées. Par exemple, lorsqu'il est indiqué « entre 2 ou 3 secondes », nous avons pris comme écart 2.5 secondes),
- 18 permettent de faire une estimation à partir de leur contenu (Par exemple, nous avons pris pour l'expression « quelques secondes » une valeur de 2 secondes, ou pour les mots « immédiatement » ou « une fraction de seconde » une valeur de 0.5 seconde).

Les 49 (31+1 valeurs retenues sont reportées sur la figure 28 où elles peuvent être comparées à celles des écarts entre les ondes sismique et aérienne issus du tableau 8.

L'examen du graphique de cette figure permet de montrer que :

- une très large majorité des témoins ayant entendu 2 phénomènes explosifs successifs soit 42 sur les 49 témoignages (85%), donne un écart inférieur à 2.5 secondes,
- cet écart relativement faible est compatible avec ceux liés à la propagation des ondes sismique et aérienne issues d'un même point d'explosion.


L'échantillon de témoins ayant entendu deux explosions est donc de 78 auditions. Ce qui est extrêmement faible pour un échantillon d'analyse contenu des centaines de témoignages déposés et compte tenu du fait que, pour certains témoignages, nous savons qu'ils concernent en fait des salles entières de plusieurs dizaines de personnes dont une ou deux ont seulement témoigné.
Extraordinaire échantillon donc, limité géographiquement à moins de 1 km, pas spécialement bien réparti dans l'espace, évitant de tenir compte de la valeur des enregistrements sonores permettant une triangulation vers le Nord-Est de la SNPE grâce à des lieux d'enregistrements au-delà de 2 km. Didier Bergues est assuré dans ce "magnifique" échantillon de ne pas avoir de témoins proches des enregistreurs !
Et parmi les 78 témoins, 29 n'ont pas d'idée de temps entre les deux bruits. Beaucoup de témoins interrogés à Toulouse ont souvent eu du mal à évaluer ce délai, mais parfois en se rappelant quelques détails, le temps d'une phrase, d'un ou plusieurs gestes, d'un événement visuel particulier etc... ils peuvent fournir une fourchette. Mais cela ne se fait pas immédiatement dans la foulée d'une audition, audition qui souvent n'a pas été choisie (salariés d'AZF) et abordait bien d'autres sujets.
Et plusieurs témoins ont rapporté les méthodes employés par certains policiers pour passer très vite sur ce sujet lors de l'audition !
18 témoins disent quelques secondes, immédiatement ou une fraction de seconde. Pour Didier Bergues, cela signifie 2 secondes... ah bon depuis quand ?
A-t-il fait une moyenne en 0 pour "immédiatement", 0.3 secondes pour une "fraction de secondes" et 5.7 pour "quelques secondes"...?
Cette méthode d'évaluation sur un échantillon dramatiquement faible est indigne d'un expert !
Pour certains témoins, après étude du témoignage et après avoir donné du temps au témoin pour réfléchir à ce délai, il s'est même avéré que le terme "fraction de secondes" signifiait en fait quelques secondes ! Un témoin a même écrit "plusieurs fractions de secondes" pour signifier "plusieurs secondes". Tant pis pour ces témoins, il fallait être rapide et bon en français ce jour-là...!
Voilà donc le tableau des 31+18 valeurs retenues par Didier Bergues permettant de disqualifier la thèse du double bruits devant 400000 Toulousains dont beaucoup ne croient toujours pas à la version officielle que M. Bergues propose depuis 4 ans !


II faut rajouter que pour un site de taille limitée (rayon < 1 km) telle que celui de l'emprise de l'usine AZF, la propagation des ondes sonores peut être considérée comme isotrope. Donc, un phénomène sonore tel que celui dû à une explosion d'une masse supérieure à quelques kilogrammes de TNT, doit être perçu par quasiment tous les personnels présents sur le site.
Cette affirmation conduit à relativiser la confiance à accorder à la valeur de l'écart temporel reporté par les témoins ayant relaté des explosions très espacées. Car si cet écart temporel avait été bien réel, une majorité des personnels sur le site l'aurait relaté. Or, ce n'est pas le cas.
Cette moindre confiance à accorder aux témoignages faisant référence à une perception temporelle et à une chronologie d'événements, est aussi partagée par M. Alain Hodin (D6508).
Cet expert désigné par les magistrats instructeurs pour analyser différents témoignages liés à l'explosion de l'usine AZF, précise à «pendant et après une situation de désastre, le ressenti temporel peut prendre simultanément des états paradoxaux et contradictoires.

De ce fait, les structures temporelles peuvent être désorganisées : la description de la succession d'événements vécus est de ce fait marquée à la fois par le contexte environnemental qu 'a vécu la personne exposée à la situation exceptionnelle et par son vécu des événements.

Quand un événement traumatique survient, le temps d'horloge semble s'arrêter et les personnes affectées ont alors un ressenti déformé... ».

Le comptage d'événements (0, 1 ou 2 explosions) par les témoins ne faisant pas appel à une notion de mesure du temps, il n'est donc pas altéré par la survenue de l'événement traumatique et est donc plus fiable que la chronologie d'événements telle que l'évaluation du décalage entre les 2 bruits perçus.


Quelles raisonnement géographique débile de la part de M. Bergues. Le site AZF est limité en superficie donc si une première explosion a eu lieu, beaucoup de monde aurait dû l'entendre... ah oui et pourquoi ? Le site est bruyant, beaucoup était à l'intérieur de bâtiment eux-mêmes dans un environnement sonore non négligeable. Le site est au ras du sol et ne connaissant pas la position exacte d'une éventuelle première explosion, rien ne permet de préjuger de son type de dispersion sonore. C'est justement dans le cadre de toutes ses hypothèses possibles qu'une étude serrée aurait dû être réalisée par l'expert et non une évacuation systématique des difficultés en insultant les témoins ou en ne les comptant pas dans ses échantillons avec des critères arbitraires injustifiés.

Didier Bergues invoque le traumatisme pour minimiser l'importance des évaluations des écarts entre les deux explosions. Tous les témoins n'ont pas été choqués. La mémoire est restée intacte pour nombre d'entre eux même extrêmement blessés.
L'évaluation du délai est toujours difficile, c'est pourquoi elle nécessitait de vérifier pour chaque témoignage si des repères permettaient de mieux évaluer le délai (paroles, gestes, événements visuels particuliers, déplacements etc...). La police scientifique n'a pas jugé nécessaire d'informer les personnes chargées des auditions ce type de précision.
Ceci est très surprenant pour une démocratie éprise de justice comme la France ! C'est pourquoi Didier Bergues a pu se contenter de ce genre d'échantillon très pratique pour ses affirmations expertales !


3.5 CONCLUSION

Le nombre d'explosion (terme générique pour désigner ici un phénomène sonore impulsionnel) entendue par les témoins en nombre statistiquement significatif étant fonction de la distance au cratère, est donc conforme aux lois de propagation physique des phénomènes issus d'une seule et même explosion de forte intensité se produisant au contact du sol et formant un cratère d'une ampleur exceptionnelle.
Le comptage d'événements (0, 1 ou 2 explosions) par les témoins ne faisant pas appel à une notion de mesure du temps, est considéré fiable car il n'est pas altéré par la survenue de l'événement traumatique.

Néanmoins, l'analyse statistique des écarts temporels entre ces phénomènes explosifs successifs ressentis confirme l'unicité de la source leur ayant donnée naissance.

Notre résultat est donc totalement conforme à l'analyse faite par la commission d'enquête interne Grande-Paroisse qui indiquait page 21 de la version provisoire du 11/10/2001 de son rapport d'étape (documents saisis à Paris le 05/06/2002 par le SRPJ-Toulouse, scellé n°QUATRE JC « 6 rapports d'étape » (D5814)) : «Après analyse de la position géographique des personnes interrogées, il s'avère que la différence de perception sonore (un ou deux sons) est nettement fonction de leur éloignement de l'explosion. L'interprétation la plus vraisemblable semble être celle donnée par l'observatoire Midi-Pyrénées. Le premier son correspondrait à l'onde transmise par le sol et se déplaçant à une vitesse de l'ordre de 2000 à 3000 m/s, et le second correspondrait à l'onde aérienne qui se déplace à une vitesse supersonique près de la source et dont la vitesse décroît rapidement pour se stabiliser à la vitesse du son au-delà d'une certaine distance. Au-delà de 500 m, l'écart entre les deux signaux sonores est donc vraisemblablement supérieur à la seconde et augmente d'environ 2.5 s par km d'éloignement. Ceci est cohérent avec les témoignages des personnes du site qui ne mentionnent deux sons que pour des éloignements de 400 m et plus, et qui décrivent un écart d'autant plus long au 'ils ont éloignés de l'explosion. ».


Tout va bien pour le mieux... "j'ai fait mon petit travail de merde après avoir supprimé tout ce qui me dérangeait et maintenant je suis conforme aux lois de propagation physique" ! De qui se moque-t-on !!!
Prendre comme argument un extrait de la commission de la Grande Paroisse du 11 Octobre 2001, soit moins de trois semaines après la catastrophe et donc après une étude beaucoup trop sommaire pour être prise comme sérieuse, est particulièrement vicieux, d'autant qu'à cette époque, le Procureur de la République, Michel Bréard, avait depuis longtemps imposé sa version d'autorité conforme à la version "2006" de Didier Bergues, que l'OMP avait écrit deux rapports sismiques provisoires qui conseillaient encore la justice de faire une étude des témoignages. Bref, Didier Bergues est plus que faiblard et de mauvaise foi pour entériner sa version de l'unique explosion sans tenir compte des nombreuses pièces du dossier et notamment celles des enregistrements sonores dont il ne parle pas.


A notre sens, le fait d'indiquer, en présence d'une explosion aussi massive que celle du bâtiment 221, que les 2 phénomènes entendus ou perçus par une multitude de témoins sont dus à deux explosions physiquement distinctes comme certains ont voulu le laissé croire, révèle une tromperie les conduisant à nier les principes de base de la Physique.


Si le mot "notre" implique son Ministère et la D.G.A.,... il devrait sérieusement réfléchir à son avenir quand toute ses manipulations seront diffusées !
La tromperie vient bien celle de M. Bergues qui, lui, nie les principes de base de la sismologie et de la rigueur expertale pour tromper des centaines de milliers de Toulousains !



Le 21 Septembre 2001, deux témoins, M. Fontanet et M. Bourdes qui travaillaient, au moment de l'explosion d'AZF, sur un terrain de basket du stade de Valmy, près de l'école Bellefontaine, signalent à la gendarmerie de l'aire d'autoroute près d'Agen des événements étranges qu'ils avaient vécu au moment de la catastrophe.


Le SRPJ de Bordeaux prend le relais car les témoins sont de cette région administrative. Dès le 21 Septembre 2001, vers 20H00, le SRPJ de Bordeaux récupère les deux dépositions écrites de ces témoins.



Deux hommes en bleu de travail ont été vus semblant sortir d'un bâtiment proche des terrains de basket sur lesquels ils travaillaient. Un des ces deux hommes en courant criait que ça allait sauter. Ces événements ayant eu lieu à moins de 2,4 km de la zone d'AZF touchée par l'explosion, le délai important entre cette alerte et l'arrivée du souffle de la grosse explosion du Hangar 221 a apparu suffisamment importante pour susciter l'incompréhension des deux témoins qui étaient sur le retour vers Bordeaux et pour qu'ils préviennent la gendarmerie de l'autoroute près d'Agen.
Comment le premier homme qui courait et qui criait avait-il pu deviner, sans aucun bruit, que ça allait sauter avec autant de secondes d'avance ? La position du stade de Valmy empêchait de voir le bas de l'usine d'AZF et c'est plusieurs secondes après l'arrivée du bruit de l'explosion que les témoins ont vu le début de la fumée au-dessus d'AZF. Même si le premier homme en bleu de travail avait pu apercevoir un indice lié à l'explosion, un délai de 6 à 7 secondes maximum était nécessaire pour l'arrivée du souffle de cette énorme explosion. Hors, cet homme en bleu qui n'était pas visible des témoins, a eu le temps de courir et de crier, les témoins ont eu le temps de faire pas mal d'actions avant l'arrivée du souffle. Le deuxième homme en bleu était également affolé et a parlé aux témoins après la course du premier homme.
Ces deux témoins n'ont pas entendu le premier bang que d'autres témoins extérieurs ont pu entendre même dans d'autres secteurs du quartier du Mirail ou du marché de la Faourette. Les terrains et le stade de Valmy était légèrement en contre bas le long de l'avenue Eisenhower et ne permettait pas de voir les usines à part les cheminées. Ce premier bang n'était donc, à cette distance de 2400 m, et dans ce secteur, pas spécialement remarquable.


Cet énigme fait l'objet de recherches transférées du SRPJ de Bordeaux au SRPJ de Toulouse chargé de l'enquête.
Le 22 Septembre 2001, vers 10H30, des auditions par le SRPJ de Toulouse ont lieu directement au stade municipal de Valmy.





Le concierge du stade de Valmy, M. Moulet, présent le 21 Septembre, confirme la présence des deux témoins traceurs de stade qu'il a rencontrés peu avant. Il indique que deux personnes employés de la ville étaient avec lui ce matin là. Les deux pouvaient être en tenue de bleu de travail : M. Dupont et M. Baptiste.

M. Baptiste confirme sa présence au stade de Valmy mais il n'était pas en bleu de travail et il est parti avec son collègue Arthur en voiture quelques minutes avant l'explosion.
M. Dupont confirme aussi sa présence. Il était bien en bleu de travail et a assisté aux événements à côté des témoins. Il pense avoir crié que ça allait "péter" et confirme qu'il a couru apeuré mais tout cela après avoir entendu l'explosion. Il était, selon lui, le seul à être en bleu de travail au stade de Valmy au moment où l'explosion a eu lieu.

Apparemment M. Dupont contredit les deux témoins traceur de stade sur plusieurs points :

- la présence de deux personnes en bleu de travail
- le fait qu'au moins un des deux hommes en bleu de travail ait couru avant l'arrivée du bruit de l'explosion
- le fait qu'il ait crié apeuré avant le bruit de l'explosion.

M. Dupont confirme cependant que, comme pour les témoins traceurs, rien n'aurait pu les alerter avant le bruit de l'explosion.

Qui ment alors ? Les témoins ou M. Dupont...?

On peut se demander quel était l'intérêt des deux traceurs témoins, extérieurs à Toulouse, de mentir de la même manière. Leur témoignage concordent et ils ont pris l'initiative très peu de temps après les événements de prévenir les autorités d'une énigme qui pouvait orienter l'enquête sur une piste intéressante.

Un homme en bleu de travail qui pouvait faire partie des employés de la ville aperçu quelques minutes avant, a bien donné l'alerte plusieurs secondes avant l'arrivée de l'explosion.

L'enquête s'est arrêtée là, le 22 Septembre 2001 au matin... le SRPJ de Toulouse s'est contenté de ces auditions pleines de contradictions et depuis, plus rien dans le dossier n'explique le mystère soulevé par les deux témoins traceurs.

On peut conclure, que le SRPJ de Toulouse les traite tout simplement d'affabulateurs et qu'ils ont estimé les démarches du SRPJ de Bordeaux et de la gendarmerie de l'autoroute complètement inutiles.

Voici la vérité :

J'ai pu la découvrir en parlant tout simplement en 2005, aux employés de la ville qui étaient toujours là : M. Moulet, M. Dupont, M. Baptiste.
Je leur expliquai que j'avais pu consulter leurs dépositions et celles des témoins traceurs et que mon intérêt sur tous les événements précurseurs signalés par d'autres témoins de Toulouse m'avait poussé à essayer de comprendre leurs contradictions.

A l'écoute de mes interrogations, M. Moulet, me pris séparément et me dit rapidement "venez avec moi je vais vous expliquer".

"Le premier homme en bleu de travail, en fait, c'était moi !... J'ai eu très peur et j'ai crié que ça allait sauter car j'ai vu depuis l'endroit où j'étais près du coin du bâtiment où m'ont vu surgir les traceurs, un énorme flash lumineux au-dessus du pôle chimique. Sans voir la moindre explosion à part cet énorme flash dans le ciel, j'ai immédiatement pensé que la SNPE allait sauter et qu'avec le vent d'Autan de ce matin là, le phosgène allait nous arriver dessus et tous nous tuer ! C'est pourquoi, j'ai vraiment eu extrêmement peur et j'ai commencé à courir pour alerter tout le monde. Et puis l'explosion arriva et on remarqua que le gros panache de fumée était plutôt sur l'ONIA et que l'on avait heureusement affaire à autre chose que l'explosion de la SNPE. Depuis l'endroit où j'étais, je ne pouvais voir que les hauteurs des usines mais pas le bas. Le flash lumineux m'a immédiatement effrayé et je n'ai pas cherché à continuer de regarder ce qui se passait sur les usines."

Le fait que, dès les premières heures, les experts avaient soupçonné un accident chimique issu d'AZF seul responsable de la catastrophe, avait persuadé M. Moulet que l'Etat mentait et que ce qu'il avait vu ne correspondait pas à la version officielle. Connaissant un officier des RG qui lui avait conseiller de se taire le soir même de la catastrophe, il pris l'initiative de mentir aux policiers du SRPJ de Toulouse. M. Moulet savait, par cet officier des RG, que les enquêteurs du SRPJ n'allaient certainement pas chercher plus loin. M. Moulet ne voulait surtout pas, qu'à terme, des soupçons, avec tous les mensonges qui se mettaient en place, se portent sur lui comme complice de terroristes qui auraient provoqué plusieurs secondes avant l'explosion du Hangar 221.
Il concocta donc avec M. Dupont les réponses déposées dans le dossier. M. Dupont faisant disparaître volontairement la présence du premier homme en bleu, prit à son compte les paroles de M. Moulet mais les plaça dans un contexte un tout petit peu plus tardif, juste après le bruit de l'explosion.
Le SRPJ de Toulouse, comme prévu, n'a pas cherché à comprendre les contradictions entre les deux versions et n'a pas estimé nécessaire de noter plus de détails.

Le 22 Septembre 2001, à 11H00, le SRPJ avait pourtant, en main, la possibilité d'obtenir le premier témoignage d'un phénomène lumineux précurseur incompatible avec la version chimique des experts. Dès la semaine du Lundi 24 Septembre 2001, plusieurs témoignages déposés mentionnèrent la présence de faisceaux lumineux antérieurs de plusieurs secondes à l'explosion. Ils furent tous ignorés par les experts.

M. Moulet, en 2005, avait depuis longtemps pris connaissance de ces autres témoignages de flash lumineux dans les média et dans son entourage et la tournure prise par l'enquête officielle durant toutes les années écoulées l'incita à ne pas changer d'attitude par rapport à 2001. Son poste de concierge municipal au Stade de Valmy pouvait être remis en question et il avait une idée des différentes méthodes d'intimidation appliquées quand on parlait trop à Toulouse.
Peu de temps après ma venue, il m'apprit qu'un feu avait été allumé une nuit à l'entrée de sa loge par des voyous et que pour lui, il s'agissait d'un avertissement pour qu'il arrête de parler.

Pendant plus de deux ans, je gardai donc tous les détails pour moi.

Je pus remarquer que le simple fait de faire allusion à cette histoire l'été 2006 sur un forum internet sans nommer personne et sans donner de détails avait fait réagir méchamment un des internautes qui défendait le travail du SRPJ de Toulouse. En Décembre 2006, c'est carrément le procureur de la République de Toulouse Paul Michel qui porta plainte, en vain, contre moi pour des propos diffamatoires envers le SRPJ de Toulouse écrits sur ce même forum. Cette audition décrite dans le chapitre ne donna aucune suite mais elle était très révélatrice de toute la stratégie du SRPJ de Toulouse sur ce dossier.


Maintenant, les choses sont claires puisque le dossier est visible et puisque des investigations indépendantes ont été poursuivies à la place du SRPJ de Toulouse tellement satisfait de sa version chimique officielle. Les employés de la Mairie acceptèrent avec curiosité d'avoir les photocopies de leur déposition et de celles des témoins en main... je les comprends, avoir les idées claires sur cet épisode était rassurant !



Le témoignage de M. Vaginay sur un éclair aperçu plusieurs secondes avant l'explosion fut déposé à la gendarmerie de Cugnaux (D3113) le 5 Octobre 2001. Ce témoignage a été filtré par le SRPJ de Toulouse. C'est l'avocat de Total qui put le récupérer et l'inclure au dossier. La gendarmerie de Cugnaux confirma sa transmission immédiate au SRPJ de Toulouse. Ce cas montre bien que les témoignages des faisceaux lumineux étaient bien volontairement ignorés par le SRPJ de Toulouse et qu'ils ne parvenaient pas alors à être pris en compte par les experts.





La convocation ci dessous (assemblages de trois diapositives) sur un témoignage extrêmement important et précis déposé dès le 24 Septembre 2001 par Mme Delmont ne put avoir lieu.
En effet, le SRPJ de Toulouse qui devait se rendre au domicile du témoin pour l'étude du témoignage, à annulé par téléphone cette convocation du témoin à domicile une heure après l'heure prévue. Aucune nouvelle convocation n'a été envoyée, aucune étude n'a été réalisée sur ce témoignage par le SRPJ de Toulouse. C'est à la suite de ma visite chez ce témoin, que des précisions importantes notées chez le témoin ont pu être apportées à la justice par un intervenant extérieur M Arnaudiès intéressé par ces compléments d'informations qu'il associa avec ses études d'autres témoignages de faisceaux.
Les experts, même s'il est fait mention de ce témoignage dans le rapport final, à la suite de critiques malhonnêtes et ridicule de leur part contre M. Arnaudiès, ont totalement ignoré ce témoignage et n'ont pas cherché à en savoir plus.



Sur la piste des faisceaux lumineux, il y a, à plusieurs reprises, collusion entre :

- les filtrages volontaires de témoignages par le SRPJ de Toulouse
- le mépris total des experts nommés sur ces témoignages même quand ces derniers parviennent malgré tout au dossier
- la stratégie de la version officielle qui ignore et n'essaie pas d'expliquer ces événements précurseurs décrits par les témoins


Une autre méthode de filtrage par le SRPJ de Toulouse, beaucoup plus simple est tout bêtement de ne faire aucune investigation dans les endroits pourtant les plus stratégiques.

Ce fut le cas dans les établissements situés à moins de 700 m du cratère d'AZF.

Aucune collecte de témoignage ne fut enclenchée au magasin Brossette situé juste en face de l'entrée A d'AZF, à moins de 300 m du cratère, à l'Hôpital Marchant dont l'entrée est à moins de 600 m du cratère, aux magasins Darty et Speedy très proches également sévèrement touchés et dans les sociétés SEMVAT et Europsol situées à moins de 500 m ou des dizaines de personnes travaillaient et avaient été témoins de choses importantes.
A travers les témoignages déposés civiquement par toutes ces personnes non sollicitées par le SRPJ de Toulouse, on s'aperçoit qu'elles ont été témoin d'événements qui remettaient en cause souvent la thèse officielle :
- faisceau ou éclair lumineux antérieurs
- première explosion audible plus de 5 secondes avant l'explosion du Hangar 221
- présence d'un hélicoptère juste avant et juste après l'explosion
- coupure électrique plusieurs minutes avant la catastrophe
- perturbations électriques et électromagnétiques plusieurs secondes avant l'explosion
etc... etc...

Tous les salariés d'AZF ont été interrogés, notamment au sujet de l'altercation matinale entre chauffeurs de camion et manutentionnaires d'origine maghrébine d'AZF, mais aucun employé des établissements voisins d'AZF, malgré des témoignages étonnants, n'a éveillé la curiosité des experts.

Etrange attitude de la part de ce collège d'experts et de la part du SRPJ de Toulouse !




Elle s'appelle Frédérique, lui Jean-Claude. Ce matin du 21 Septembre 2001, elle, était dans le lycée Galiéni, lui, sortait de la gendarmerie de Courrège. Quelques secondes avant l'explosion d'AZF, elle, entendit une première explosion et vit un grand éclair courbe se déplacer d'Est en Ouest, lui, entendit aussi ce premier bang et parcourra plusieurs dizaines de mètres.
Elle témoigna quelques mois après la catastrophe, étonnée que le SRPJ de Toulouse n'interroge personne au lycée Galiéni pourtant très proche d'AZF. Lui, s'en tenait à son devoir de réserve de gendarme et scandalisé par le mépris envers les témoins exercé par les experts nommés, il décida, à sa retraite de témoigner et de ne plus laisser la moindre réserve.