Les contradictions du pilote concernant le vol stationnaire entre la SNPE et le CHU de Rangueil ne sont peut-être pas totalement volontaires. Le pilote dit vrai sur cet événement du vol stationnaire, car il sait que cela pourrait se retrouver sur la trajectographie de la police des airs.
Il y a effectivement une période, où un vol quasi-stationnaire est effectué pendant plus d'une minute : il se trouve vers 10H36 au Nord-Est de la SNPE très au nord du CHU de Rangueil. Et si cette zone en stationnaire était effectivement entre Rangueil et la SNPE pour observer comme l'a dit le pilote la conduite de Phosgène tout en étant en dehors du ciel de la SNPE !
Il suffit de descendre la trajectoire d'environ 1 km vers le Sud. Sur la trajectographie, 5 points espacés de 225 m, le pas de résolution, correspond à 5 x 225 m = 1125 m. La trajectoire une fois décalée de 1125 m (5 pas) vers le sud longe bien la Garonne dans sa portion Nord-Sud plusieurs fois empruntés par l'hélicoptère. Pour être sûr de ne pas survoler la SNPE un léger décalage de 225 m (1 pas) à l'Est permet de conserver le poste d'observation au Sud de la SNPE et de complètement entourer le site SNPE interdit de survol.





Que découvre-t-on alors...? Le pilote gendarme semble moins mentir.

- une arrivée sur la bassin de la Garonne plus au Sud et donc plus proche du centre commercial Carrefour.
- une grande boucle encore plus au Sud et à l'Est au départ mais s'achevant tout de même très près d'AZF.
- une bonne partie du ralentie au-dessus de la rocade au Nord d'AZF.
- une seule boucle vers le nord de la ville et non pas toutes celles qu'il y avait avant.
- plus d'immeuble survolé inconsidérément.
- une boucle rapide traversant AZF au sud du cratère et rejoignant la zone du poste électrique de Lafourguette et le voisinage très dévasté.
- un poste d'observation en stationnaire pour regarder le Sud de la SNPE et la zone de la conduite de Phosgène qui va à Tolochimie.
- un retour évitant le passage sur les tours du Mirail et longeant une zone vers l'Ouest très peu habitée.

Mais... si cette version recalée permet de mieux comprendre le témoignage du pilote, il y a des choses étranges qui demeurent et qui émergent...!



- La période du vol subit à plus de 290 km/h vers l'Est semble expliquer un brusque virage nécessaire pour se mettre en zone protégée hors des habitats aux bords des rives de la zone de "La Pointe".
- Des témoins ont vu un hélicoptère bousculé par le souffle au moment de l'explosion du Hangar justement dans ce secteur. Il avait une échelle de corde dessous qui bougeait également avec le souffle.

Avançons les dates de 15'00 exactement... :

Que constate-t-on ?

- Juste avant 10H17'56, l'hélicoptère ralentit et se trouve à la verticale du grand bâtiment EDF route d'Espagne.
- A 10H17'56 commence la panique avec un mouvement brusque de l'hélicoptère vers l'Ouest.
- A 10H18'03 c'est la panique. L'explosion est visible (Tour de prilling). Virage à 180°.
- A 10H18'05 : explosion du Hangar 221, l'onde de choc commence.
- A 10H18'08 : elle atteint l'hélicoptère qui fuit vers l'Est vers les rives protégées et inhabitées de la Garonne.
- A 10H18'12 : l'onde de choc vient de passer; l'hélico finit sa course rapide et change de direction.
- L'hélicoptère se dirige vers le sud de la SNPE et longe l'Est du bras de la Garonne.
- Puis la boucle d'observation vers l'origine visible de l'explosion est immédiatement entamée jusqu'au niveau du poste HT de Lafourguette.
- Des témoins, juste après l'explosion ont perçu le bruit d'un hélicoptère dans le silence à Europsol à côté du poste de Lafourguette.
- Puis retour vers la zone Sud de la SNPE au pied de la Falaise de Pech David pour le vol stationnaire.
- Plus d'une minute dans ce secteur.
- Puis une dernière boucle au nord du centre ville qui passe au ras de la centrale électrique municipale sur la Garonne.
- Cinq minutes après l'explosion un témoin au nord de la ville a vu un hélicoptère devant ses fenêtres.
- Et enfin 10H25, le retour vers Francazal ou Blagnac qui passe vers le collège de Bellefontaine...

Oh ! Étonnement ! C'est effectivement vers 10H26 qu'un hélicoptère a été filmé par M6-Toulouse depuis cette école.





La suite du vol est étonnante... le pilote semble remonter l'avenue Eisenhower à très vive allure en direction du Nord-Ouest. Mais il ralentit et vire au niveau d'un grand terrain de Golf. Puis après avoir viré il reprend de la vitesse pour se diriger vers Francazal, lui restant plus de 2 km non captés par la police des airs. Ce créneau était-il normal ? Ce chemin correspond-il à une approche aérienne de Francazal ? A voir les tours que font les hélicoptères militaires au-dessus de Francazal et dans les environs, les approches ne sont pas aussi éloignées ! Avait-il eu l'intention de se poser sur ce terrain de Golf en urgence ? Cette question à la lumière de la nouvelle trajectographie serait intéressante à poser depuis que les images de M6 ont montré un capot au-dessus de la tuyère bizarrement surélevé.









L'arrêt sur un terrain de Golf en urgence est envisageable mais le ralentissement perçu au virage est tout de même très modeste. Ce virage pourrait montrer plutôt un changement d'itinéraire décidé en cours de vol (par radio par exemple) ou par un des passagers lui-même. Le début de la trajectoire capté par Blagnac qui est déjà à vive allure n'est pas dans l'axe de Francazal mais bien dans le même axe que le chemin du retour entamé vers le Nord-Ouest et donc vers Blagnac justement !



L'hélicoptère viendrait donc de Blagnac, comptait y retourner et finalement y a renoncé. Le début de la trajectographie a été capté en tout cas sur un secteur qui empêche d'avoir cette certitude.
En allant plus loin dans le raisonnement : l'hélicoptère ne serait peut-être pas nécessairement de la Gendarmerie ou de l'Armée. Il transporterait depuis Blagnac une personnalité qui avait prévu un déplacement héliporté après son arrivée à Blagnac.
Tiens...! M. Laurent Fabius ne serait-il pas arrivé avec un avion ministériel, justement ce matin du 21 Septembre. Le chapitre dévoile l'emploi du temps de ce ministre d'Etat et les troublantes coïncidences avec les événements meurtriers de cette journée.

Son attaché parlementaire Florence Ribard en Mars 2006, en présence de M. Rolet et de M. Xerfan m'a confirmé... après une petite hésitation, que l'avion de M. Fabius est bien arrivé à Francazal même si elle ne l'accompagnait pas. M. Fabius n'était pas seul dans l'avion du G.L.A.M, aucune question n'a été posée à ces personnes qui l'accompagnaient et qui seraient officiellement arrivées quelques minutes après l'explosion du Hangar 221.